Les délais de paiement sont un élément crucial pour la bonne santé financière des entreprises.
On ne pourra donc que se réjouir de l'amélioration globale de la situation (11,7 jours de retard en 2022 contre 12,4 en 2021) rapportée par l'Observatoire.
Tous les secteurs bénéficient de cette évolution positive, même si les secteurs Hébergement-Restauration-Débit de boissons et Transport-Logistique restent à des niveaux plus élevés (autour de 16 jours de retards de paiement).
La France, bonne élève
La France conserve également sa place dans les bons élèves européens, se situant sous la moyenne européenne (13 jours), les pays du Nord demeurant les plus vertueux (Belgique, Allemagne, Pays-Bas).
2023 sera pourtant une année charnière, le ralentissement de l'activité économique et l'inflation galopante ont un réel impact négatif sur la trésorerie des entreprises et avec des défaillances reparties à la hausse, Bercy avoue suivre au plus près la situation, notamment celle des TPE et PME, davantage exposées.
Les PME au centre des attentions de l'exécutif
Ces dernières vivent en effet un paradoxe inquiétant puisqu'elles sont « à la fois les premières à payer et les dernières à l'être » selon les propos d'Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce et du Tourisme.
75% des PME règlent ainsi leurs fournisseurs à moins de 60 jours. Les grands groupes, en revanche, sont de mauvais payeurs et bénéficient ainsi selon le rapport d'un transfert indu de trésorerie au détriment des petites entreprises.
Pour lutter contre ces mauvais comportements, la Banque de France a dégradé d'un cran la cotation de 10% des 1.680 Grandes Entreprises étudiées l'an dernier et la Direction de la Concurrence (DGCCRF) a sanctionné un tiers des 1.239 établissements contrôlés en 2022 par des amendes.
Dans la même ligne et pour forcer davantage les comportements vertueux, le gouvernement a décidé d'accentuer le recours au name and shame des Grandes Entreprises, indélicates avec la trésorerie de leurs partenaires TPE et PME.
Le Secteur Public et les retards de paiement
En ce qui concerne la sphère publique, le rapport note que l'Etat a globalement réduit ses délais de paiement, notamment grâce à la généralisation du portail Chorus Pro et la facturation électronique.
Il signale néanmoins un point d'alerte : l'allongement à près de 29 jours en moyenne des délais de paiement des Collectivités Territoriales et de la Fonction Publique Hospitalière en 2022.
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